Adel Bakawan

Directeur du Centre de Sociologie de l’Irak (université de Soran) et directeur des recherches, Institut de Recherche et d’Etudes Méditerannée Moyen Orient (iReMMO)

Fondateur et actuel directeur du Centre français de Recherche sur l’Irak (CFRI), le Dr Adel Bakawan est un sociologue franco-irakien particulièrement actif au sein des institutions de recherche spécialisées sur le Moyen-Orient. Directeur du département recherche de l’iReMMO en 2020-2021, ainsi que du Centre de sociologie de l’Irak de l’Université de Soran (Irak) de 2017 à 2021, il est chercheur associé au Programme Turquie et Moyen-Orient de l’IFRI ainsi qu’au CAREP Paris. En 2010, il soutient sa thèse sur la mouvance islamiste au Kurdistan Irakien puis devient chercheur associé à l’École des Hautes études en sciences sociales (EHESS) ). Il est également chargé de cours de sociologie à l’Université d’Évry depuis 2011. Resté attaché à sa terre natale où il se rend régulièrement, il porte une attention toute particulière aux problématiques du pays dans le domaine des sciences humaines et sociales et de la géopolitique. Il se spécialise sur les questions kurdes, de l’islamisme, du djihadisme, le terrorisme, le nationalisme et la milicisation du Proche-Orient.

Il publie ses papiers de recherche dans des revues telles que Confluences Méditerranée, la revue Moyen-Orient ou dans la revue Politique étrangère de l’Institut français des relations internationales (IFRI). Devenu un expert reconnu du monde irakien, il est régulièrement sollicité par les journaux, chaînes de télévision et radios françaises ou étrangères.

Il tente à travers son travail d’expliquer l’instabilité chronique de son pays d’origine et les influences étrangères qui le contrôlent. Il a publié quelques ouvrages parmi lesquels Sociologie des mouvements sociaux au Kurdistan paru chez Gazalnous (Irak) en 2015, Le nationalisme, l’islamisme et le terrorisme aux Éditions Hamdi (Irak) en 2010 et L’Irak de Fayçal à Talabani aux Éditions Ranj en 2006. En 2019, parait L’impossible État irakien, Les Kurdes à la recherche d’un État, chez L’Harmattan, puis, en 2021, son livre : L’Irak, un siècle de faillite. De 1921 à nos jours aux éditions Tallandier. Il y retrace les cent années de construction et de déconstruction politique, territoriale, sociale ou religieuse qui laissent aujourd’hui, une génération désillusionnée, abandonnée.

En 2021, à l’occasion du centenaire de la naissance de l’État irakien, Adel Bakawan confirme son dévouement pour la recherche irakienne en créant le Centre français de recherche sur l’Irak. Avec la volonté de fournir des connaissances objectives sur l’Irak, il crée ainsi le premier think tank francophone spécialisé sur ce pays. Cette démarche inédite s’appuie sur l’idée de fournir au public, professionnels ou spécialistes de l’Irak, une large compréhension des différents enjeux dans le monde arabe et de la place de l’Irak dans celui-ci. Actif sur le terrain, il est convié à de nombreuses conférences et séminaires d’Erbil à Bagdad en passant par Paris ou Sulaymaniyah (Rencontres de l’Institut du monde arabe et du CAREP, conférences pour Sciences Po Paris, Lille, Strasbourg, Grenoble et Bordeaux, débat à l’IFRI, Forum Meri, école d’été et d’hiver à l’iReMMO, etc.). À son initiative, la conférence “Irak, un destin tragique”, à Erbil, marque le premier grand événement du CFRI à l’international, en septembre 2021. Une quinzaine de spécialistes de l’Irak, en majorité francophones, y sont conviés. La conférence se déroule en partenariat avec l’Ambassade de France en Irak, le média TV kurdo-irakien Rudaw et la revue Confluences Méditerranée.

Guidé par son esprit académique, Adel Bakawan envisage le CFRI comme un moteur de la littérature scientifique sur l’Irak et un producteur de données chiffrées sur les conséquences des conflits, attentats et révoltes dans son pays d’origine. En créant du lien entre les mondes académiques irakiens et français et en abondant en connaissances et données objectives les organismes privés ou publics intéressés par l’Irak, Adel Bakawan souhaite établir des ponts entre la France et l’Irak, pour permettre à ces deux mondes bien différents de se comprendre et d’interagir plus simplement.